#24 – La recette pour Engager la Génération Z 🧙♀️
J’entends trop de Recruteurs – Managers – Dirigeants se plaindre de la nouvelle génération.
C’est classique, l’histoire se répète à chaque époque.
Mais il est temps de trouver des solutions puisque la Génération Z (née après 1995) représentera 50% des actifs dans 2 ans.
Les attentes d’un Zoomer
🐶 Soucieux de son bien-être et de celui de ses proches, il priorise sa vie personnelle,
🍃 Eco-responsable et citoyen de la planète, les enjeux sociétaux l’emportent sur son intérêt individuel (y compris dans ses choix de carrière),
🎗 La mission avant le métier, il se projette difficilement au-delà de 2 ans et souhaite un impact instantané,
👁️ La transparence est de mise : tant sur les salaires que dans le discours employeur, le Z déteste le Washing*,
💼 Il n’a pas connu le chômage de masse, donc ne court pas après la sécurité de l’emploi (le CDI peut même lui faire PEUR!),
🚀 L’engagement aussi d’ailleurs : une entreprise pour la vie, très peu pour lui. Il rêve de bouger et d’entreprendre, en rejetant le modèle « traditionnel »,
🪅 Il perçoit l’entreprise (lieu physique) comme un vecteur de lien social, une bonne ambiance et un collectif lui sont indispensables,
🤸♀️ Responsabilisation et flexibilité sont non négociables : horaires, missions et lieu de travail doivent être modulables.
Une génération en mouvement, qui affirme ses convictions, n’a pas peur de dire Non, ne conçoit pas le présentéisme, fuit la routine et le micro-management…
Voilà, c’est pas si compliqué ! 😄
Sérieusement, comment les satisfaire ?
J’ai demandé l’avis d’experts RH appartenant aux générations X, Y et Z :
Alexandre Darbois, Co-Fondateur de Humoon.
Alexandre a été slasher** pendant plus de 3 ans !
Julien Dufourcq, Co-Fondateur de Humoon.
Julien a managé des équipes pendant 12 ans avant de devenir Coach professionnel certifié.
Matthias Jean, Fondateur de Tarentö
Le Z de la bande, 23 ans et (presque) ingénieur, Matthias ne tient pas en place, deux startups en 2 ans et maintenant à la tête de la sienne !
7 Conseils pour séduire les « jeunes »
- Offrez-leur un cadre de travail flexible, agréable et digital : n’espérez pas attirer des Z avec des bureaux fermés, des espaces austères , aucun lieu de détente, des process papier et aucun accord de télétravail.
- Présentez clairement les missions, les valeurs et les engagements de l’entreprise sans enrober la réalité : si vous avez prôné l’inclusion, cela doit se vérifier dans l’équipe sinon il va y avoir un hic.
- Jouez à fond la carte du Collectif : présentez-leur les membres de l’équipe (dès le process de recrutement) ce sont eux qui vont les convaincre de vous rejoindre. Encouragez l’entraide, le partage et les feedbacks dans un esprit où le résultat collectif l’emporte sur la performance individuelle.
- Donnez-leur un cadre et laissez-les faire, c’est une génération d’entrepreneurs qui se projette à court terme : présentez-leur un projet, une équipe et une mission mais surtout pas une fiche de poste (et un plan de carrières pré-établi).
- La génération Z n’est pas une grande adepte du modèle hiérarchique et pyramidal de certaines entreprises. Privilégiez un management accompagnant (conseil, mentoring, supervision) où le manager « Chef » se voit remplacer par le manager Coach ou Développeur avec qui les feedbacks sont réguliers : fini l’entretien Annuel !
- Ils ont une soif d’apprendre et de développer leurs compétences : mettez en place une formation personnalisée, interactive et continue, en lien avec les feedbacks reçus et les difficultés rencontrées.
- Soyez attentif et ouvert aux changements : repérez les signes de démotivation et accompagnez les désirs d’évolution en leur offrant un espace d’expression/réflexion via un coaching par exemple.
* Washing : Véhiculer une image positive, en décalage avec la réalité (soit directement avec des messages trompeurs, soit indirectement en faisant diversion)
** Slasher : Personne exerçant simultanément plusieurs activités professionnelles, généralement un contrat de Salarié et en parallèle une activité Passion sous forme de bénévolat, de loisirs, d’entreprenariat… On parle de « Side project » mené à côté de son occupation principale.